Histoire
François Armand de Vignerot du Plessis
Petit-neveu du cardinal de Richelieu est l’une des figures les plus savoureuses du siècle des lumières. Ami de Voltaire et grand libertin, il est l’un des compagnons de débauche du régent Philippe d’Orléans. Très bien en cour sous Louis XV, il devient maréchal et surintendant des Menus Plaisirs du roi.
Lorsqu’il devient gouverneur militaire de Guyenne, il prend fait et cause pour les vins de bordeaux. Louis XV, lui demandant d’où provient sa vaillance aux jeux de l’amour, il réplique qu’il doit cette vigueur aux vins du Médoc et il a ce trait d’humour : « Ne dites pas au roi que je suis maréchal de France, il me croit vigneron dans le bordelais ».
La tisane de Richelieu
A une époque où Bourgogne et champagne courtisent tous les palais de Versailles, Richelieu renverse la tendance. Il développe le goût pour les vins de la presqu’île, et le cru qu’il possédait à Moulis fut très vite baptisé :
« La tisane de Richelieu ».
Philippe Ferrier
Partagée en deux à la fin du XIXe siècle, la propriété est rachetée vers 1980 par Lucien Lurton. Sa fille Marie-Laure dirige la propriété avec brio. Voilà un cru bien structuré qui possède un potentiel de vieillissement évident. Si 1989 s’ouvre merveilleusement, on peut compter sur les derniers millésimes qui traduisent les efforts entrepris. C’est un vin plus en droiture de structure qu’en rondeur.
En 2015 la famille Ferrier Philippe rachète la propriété et procède à une rénovation complète du Château, du cuvier et des chais ainsi que des procédés de réception et de traitement de la vendange.